« Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par accident. Elles sont destinées à croiser notre chemin pour une raison. » || Capri'

Un papillon se pose sur ma queue. Ses frétillements me réveille. Je m'élève dans ma tanière de fortune, et sors sur le seuil. Les rayons du soleil - cet astre de feu incessant - me brûle les yeux. Je ne suis pas sortit depuis longtemps, tiens. Pour une fois, ce faisceau solaire est chaud. Une aubaine pour moi. J'adore avoir la pelisse chaude. C'est une sensation que j'aime beaucoup, je me sens à l'aise. Je suis bizarre hein ? Pire, enfantin. Le papillon qui s'était posé sur ma queue sors de mon gîte pour s'envoler. Je me met en position de chasse, et, comme un chaton, pousse un petit cri de guerre et part à la poursuite du papillon. Je saute dans tout les sens en battant des pattes. Même si des chats me voient actuellement, j'en ai rien à foutre. Le ridicule ne tu pas voyons ! La chasse aux papillons, quels souvenirs. Je faisais souvent ça en compagnie de ma sœur quand nous étions petits. Pelage de Miel, pourquoi m'as-tu quittée ? Si tu savais comme tu me manques. Je ne sais d'ailleurs pas ce que sont devenus mes nièces Petit Rayon et Petite Jonquille. J'espère juste que leur père Cœur de Loup s'en occupe bien. Dans mes pensées nostalgiques, je me rend compte que j'ai perdu le papillon de vu. Je peste. Mais je m'aperçois aussi que je suis arrivé devant un ruisseau. Je n'ai encore jamais été jusque là. Mais ... Qu'est ce donc que ces formes argentées et vives qui courent dans l'eau ? Et puis, comment elles peuvent courir dans l'eau ?! Et si j'essayé ? Si ces pauvres petites bêtes savent le faire, alors je peux moi aussi ! Je saute dans l'eau la tête la première avant de voir que l'eau n'est finalement pas très profonde, et, vu ma taille, je marche aisément dedans sans même que l'eau n'atteigne mon poitrail. C'est alors qu'une odeur étrangère me parvint.

Sa y est je suis de retour chez moi, je sens que ma place est ici. Je reconnais chaque odeurs, la forêt m'a tellement manqué pendant ma détention chez les bipèdes. Puis sentir la terre sous mes coussinets au lieu de ce sol froid et glissant. Ce qui est sur c'est que la forêt n'a pas changé, je pourrais sans problèmes rejoindre le camp des oiseaux. Revenir ici me fait remonter pleins de merveilleux souvenirs passés avec Bois de Cerf et Chant de la Sirène. D'ailleurs cette dernière est-elle devenue cheffe suite à ma disparition ? Je l'espère, elle en avait l'étoffe c'est pour ça que je l'ai nommé lieutenant. Une effusion de douce odeur me sort de mes pensées, face à moi pleins de fleurs de toutes les couleurs. Je me souviens de cet endroit, j'y venais étant apprentie avec mes meilleurs amis et on s'amusaient comme des chatons. Et si je me souviens bien, pas loin il y a la rivière. Avec les rayons qui tapent sur mon fin pelage je commence à avoir chaud même très chaud. J'aimerais bien me tremper un peu les pattes pour me rafraîchir. Mes pas me guident naturellement vers la source d'eau cristalline comme si je n'ai jamais quitté cet endroit qui est si cher à mon cœur. Comme si mon cerveau a complètement oublié tout mon temps de détention et s'est remit au moment où j'étais encore cheffe du clan des oiseaux. Un plouf me ramène à moi, un chat vient de sauter dans l'eau, je sais pas ce qu'il chercher à faire mais il a du faire fuir tous les poissons à des kilomètres aux alentours. Je reste à l'écart, je ne veux surtout pas avoir à faire à lui, c'est un mâle et rien que sa présence me répugne à cause de l'autre... Je regarde mon ventre les larmes aux yeux, je porte ses enfants en plus. Je sais pas comment je supporterais l'accouchement et si j'arriverais à les aimer... Je m'allonge au bord de la rivière trempant une patte et en pensant à mes futurs petits. Il y a plus de bruits, je lève la tête et le matou a les yeux rivés sur moi, il ne montre aucune intention de s'approcher mais je préfère le prévenir.

« Ne t'approches pas de moi ! Je ne veux rien avoir à faire avec un solitaire ! »

Je lâche cette phrase presque en feulant. Les griffes sortis mais toujours allongée.

Je tourna ma tête vers l'odeur, toujours les pattes dans l'eau. Je vis une chatte se posais prudemment sur la berge, trempant une patte délicatement dans l'eau. Elle me dis quelque chose, mais je ne saurais dire qui. Lorsqu'elle s'aperçoit que je la fixe, elle me feule presque dessus.

» Ne t'approches pas de moi ! Je ne veux rien avoir à faire avec un solitaire !

Même étant allongé, ses griffes étaient sorties. Qu'a-t-elle à craindre ? Rien. Et sûrement pas avec moi ! Je m'assois dans l'eau, le courant passant à travers mes pattes. Je la regarda, et souris légèrement, pour essayer de la détendre. On me dit souvent que mon sourire fait lui même sourire. J'en doute fortement mais nous allons essayer. Je miaula d'une voix douce à son intention.

» Bonjour ? Ah ah, ne t'inquiète pas, tu n'a rien à crai...

Une bestiole de l'eau viens de m'effleurer la queue, et je sursaute. Je monte sur la berge calmement mais en moi j'étais pressé de sortir. Mais que sont ces maudites créatures ? Je m'ébroua et me rassis, à plusieurs queue de renard de la femelle.

» Je me nomme Euphorie Solitaire, et toi ? Hm, excuse moi de te demander ça comme ça mais ... Pourrais-tu m'expliquer ce que sont ces maudites bestioles qui courent dans l'eau, là ?

Lui demandais-je en montrant les intéressés du bout de la queue. J'avais essayé de faire comme elles, mais je n'ai pas réussie, quel dommage. Je voulais courir dans l'eau moi ! Je soupira.